créer une oasis de douceur.

Parler de douceur dans ce monde, c’est prendre le risque d’être tournée en dérision.

Ceux qui vivent la compétition permanente voire la guerre, comme ceux qui sont plongés dans la morosité ambiante et les difficultés n’ont rien à faire de la douceur. C’est une attitude d’un autre âge qui affaiblirait les uns et ne serait pas suffisante pour consoler les autres.

Peut-être ! Je peux comprendre ces points de vue.

Vendredi soir, j’écoutais la reprise de « Nous Autres » excellente émission de Zoé Varier sur France-Inter. Elle donnait à entendre une conférence de Gaston Bachelard, enregistrée en 1949. Pour le philosophe, la radio devrait faire rêver. Il y avait dans le propos de Bachelard sur la fonction de la radio et de la logosphère largement de quoi réfléchir. Il me semble que cela pourrait s’appliquer au cybermonde et à la blogosphère. Le leitmotiv que j’ai retenu c’est : «  De la douceur avant toute chose »

J’ai revu tout ce qui a mijoté avant que je ne démarre ce blog.

Entre l’interminable campagne électorale et l’agitation créée dans cette vallée par le projet de prison, j’étais lasse des affrontements, du battage médiatique. J’étais très fatiguée de ne trouver de repos nulle part pas même dans le paysage, pris en otage jusqu’aux arbres, barbouillé de protestations et de réclames. Je ne voulais qu’être ailleurs, ni pour ni contre, juste ailleurs, un ailleurs où l’on ne choisit pas l’invective, un ailleurs de douceur.

J’ai lancé « respirer en paix » pour quelques explorateurs du cyber espace et promeneurs de la blogosphère qui parviendront à le trouver.

J’avais l’idée d’y mettre une image par semaine. Pas l’image que l’on gagne en récompense contre 10 bons points, mais celle que l’on s’offre en début de semaine pour se donner du courage et vers laquelle on revient si l’on a une baisse de régime. Une image pour rêver, pour se reposer.

Je n’ai pas encore trouvé le rythme des publications. Il reste à mettre en route la rubrique des bulles roses, pas assez alimentée par les photos de cette année. Je dois aller gratter dans mes archives. En attendant, on peut toujours regarder ce que jusqu’à présent j’ai qualifié de mièvre. Après tout c’est simplement, banalement, bêtement doux.